Le retour à Ouakam
C’est ainsi que Mohamed Seyni est retourné à Ouakam. Il réunit sa famille en l'occurrence son père adoptif (car son vrai père était retourné à Allah (swt), sa femme ainsi que d'autres membres de la famille. Il leur dit : je viens de Touba mais j'ai également une nouvelle à vous annoncer. J'ai reçu un message d’Allah (swt) qui me disait de ne plus travailler, et de l'attendre.
Sa famille commença à dire qu'il a perdu la raison. Mais lui savait ce pour quoi il agissait. Il se retourna vers sa femme pour lui dire : «Je ne sais pas combien de temps va durer cette attente, le mieux serait que tu retournes chez tes parents. Une fois cette attente terminée, s'il se trouve que tu n’as pas de mari, je pourrais te reprendre et dans le cas contraire je m'en remettrais à Allah (swt). »
Mais sa femme Sokhna Sagar (brave qu’elle est) lui répondit "on était ensemble pour le meilleur, on restera ensemble pour le pire". Malheureusement tel ne fut pas le cas des membres de sa famille qui lui répondaient qu’ « il verra qui nourrira sa femme et ses enfants ». Mais Sangabi leur rétorquait que « Allah (swt) qui m’a dit de l’attendre saura les nourrir ».
C’est à ce moment-là que commencèrent les épreuves. Il faut garder en tête les 3 étapes que nous avions citées au début à savoir l’education, les epreuves et l’apprentissage.
Mohamed Seyni commença ainsi sa retraite spirituelle alors qu'il n'avait aucune réserve qui pourrait l’aider dans cette retraite, sa famille lui ayant tourné le dos. Il est resté seul avec sa femme et ses enfants alors qu'il ne travaillait plus. Seule quelques braves personnes l’assistaient. Sa femme mettait parfois la marmite au feu pour que les gens pensent qu’elle cuisine alors qu’il n’y avait plus rien à manger dans le foyer. Ses habits commençaient à se déchirer et ses chaussures se détériorer mais à chaque fois il essayait de les raccommoder. Il nous a affirmé qu'à un moment donné, il n'y avait plus qu'une seule paire de chaussures dans la maison et chacun l'emprunter pour sortir. Un an, deux ans, 3 ans,... passent dans la difficulté. Chaque année qui arrive s'avère plus dure que la précédente. Gérer sa propre souffrance est une chose mais voir sa femme et ses enfants souffrir est encore autre chose. Ceci dura pendant 14 ans. 14 pénibles années pendant lesquelles son seul soutien et son seul espoir était Allah SWT. Toutes ces années durant Allah (swt) a éprouvé, testé Mohamed Seyni. Jamais Il (swt) n'a octroyé un grade à une personne sans lui avoir fait endurer certaines épreuves.
Mohamed Seyni se réconfortait dans cette retraite par les messages d’Allah (swt) qui envoyait Djibrill (AS) qui lui réapprenait le coran verset par verset, sourate par sourate jusqu'à la fin du coran. Ainsi commence la phase d’apprentissage. Son apprentissage ne pouvait émaner que du Coran car le dernier des livres a été attribué au dernier des prophètes (voir différence entre Prophète et envoyé) SAW.
C’est, pendant cette retraite, en 1965 qu’Allah (swt) fit montait la lumière de Mohamed Seyni au 2ème ciel et lui investit la lumière de Insa (AS). Habillé comme un moine, il était devant une porte et de là il voyait la terre telle un ballon de foot. Une voix lui dit qu’il doit descendre par l’invocation : « Aouzou bilakhi mina Cheytani radjim ». A peine il commençait à prononcer cette formule jusqu’au MIM que son pied se posait sur terre et il ajouta « Ya Ardou Inni Rassoulilah ». Ce moment est décrit par Mohamed Seyni lui-même dans cette vidéo : La descente de la lumière de Jesus sous-titrée en français.
Mais après avoir reçu cette lumière Mohamed Seyni ne s’est pas empressé de faire son appel car il attendait l’ordre venant d’Allah (SWT). Dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 janvier 1966 (28ème jour de Ramadan) alors qu’il était à Bayé à Ouakam, il a vu la tête d'un homme d’une grande beauté devant lui. Puis celle-ci (la tête) se déplaça vers sa droite et apparu une autre tête de son coté gauche et il tournait autour de lui en lui répétant« Nous t’avons envoyé, Nous t’avons envoyé ». Ensuite ils prirent une forme humaine et descendirent devant lui. Ils entrèrent ensemble dans une chambre Mohamed Seyni assis en face de ces deux personnes. Ils lui dirent de réciter ensemble la sourate Al Fatiha avant de lui annoncer que « Nous t’avons envoyé comme nous avions envoyé le propriétaire de cette maison » (Le prophète Daoud).
Ainsi à travers ces mots nous avons essayé d'expliquer l'histoire de la nomination de Mohamed Seyni Gueye (Khalifatou Lahi Fil Ardi). En gardant comme leitmotiv les 3 étapes indispensables avant la nomination à savoir l'éducation, les épreuves et l'apprentissage. Nous avons commencé par son enfance ou son éducation, sa maturité, son intégrisme en étonnaient plus d'un. Puis nous avons vu son parcours professionnel sans reproche avant la retraite spirituelle marquée par la privation, le rejet de sa famille, la pauvreté. Autant d'années de souffrance où Sangabi a su garder sa foi incommensurable en Allah. Durant ces 14 années de retraite spirituelle, Sangabi a consigné toutes les révélations qu'il a reçues dans un carnet qu'il a remis à la commission culturelle. Cette étape constitue la phase d'apprentissage. Les faits majeurs ainsi que les messages clefs enseignés à Mohamed Seyni sont relatés dans ce recueil Rêves ou Révélations que nous mettons à votre disposition.
Puisse Allah accepter notre maigre contribution, nous fortifie, et nous guide sur le droit chemin.
Assalamou Aleykoum
tags : muhammad mohamed seyni gueye khalifatou lahi fil ardi mahdi montadar maghreb maghrib